Bonjour et bienvenue sur Jour de Pêche!

Au moment où je commence l’écriture de cet article, on est mi-août 2023, de retour depuis une dizaine de jours d’une petite excursion espagnole.

Mais ce n’est point ici de ce dernier séjour qu’il sera question. J’y reviendrai probablement à l’occasion d’un autre article. Pour le moment, à l’heure où le monde ne cesse d’accélérer, je préfère allègrement mettre le pied sur le frein et prendre le temps de regarder en arrière, prendre le temps de savourer quelques moments de vie partagés avec des amis.

En septembre 2022, Jérémy, Camille et moi-même allions à la découverte de rivières espagnoles. Pour des pêcheurs pyrénéens, qui plus est pour un guide de pêche, rien de bien original dans l’idée de franchir la frontière pour aller voir à quoi ressemble la pêche en terre hispanique.

Et pourtant c’était presque une première pour nous en matière de pêche à la mouche. Si j’ai guidé en Estrémadure (Extremadura : Embalse de Garcia Sola, Orellana, Cijara, La Serena) sur les pêches de brochets, black-bass et sandres, je n’avais quasi jamais pêché la truite en Espagne. C’est que, pour un ligérien arrivé depuis environ 8 ans en Ariège, l’ampleur de la tâche pour connaitre l’ensemble des rivières à seulement une heure à la ronde de Foix était déjà par elle-même de nature à freiner mes ardeurs de voyage!

Pour cette première excursion, nous sommes partis en quête de poissons sauvages! Les rivières pyrénéennes espagnoles sont certainement aussi nombreuses que sur le versant français. Elles offrent de fait une très grande diversité en matière de pêche.

Sur la première matinée nous prenons une vingtaine de poissons à deux, en trois heures.

On pêche dans un cadre vraiment chouette! C’est pour partie ce que nous sommes venus chercher, assurément nous avons été séduits.

Ce matin-là nous prenons des truites entre 20 et 35 cm environ.

Jérémy, un peu rouillé par un manque de pêche depuis une bonne année, bien occupé qu’il était avec ses deux filles de un et trois ans, aura eu besoin de cette première matinée pour reprendre ses marques en nymphe au fil. Car, même si nous sommes en Espagne, les touches se gagnent grâce à une grande justesse dans la pêche. L’eau est relativement froide et les poissons bougent aussi peu qu’en début de saison dans l’Hexagone, il faut passer au centimètre près dans la couche d’eau, sans quoi ils ne font aucun effort pour se saisir des nymphes!

Une fois la chose bien cernée, l’efficacité était au rendez-vous!

On pêche avec une grande diversité dans les cannes! En 11 pieds, c’est le format qui nous semble le plus juste.

On se régale donc dès la première matinée, sur un secteur choisi à la suite d’un repérage réalisé la veille lors de notre arrivée sur place. Les poissons sont de toute beauté. Et puissant! Là, il faut oublier l’idée d’une pêche en 10/100.

Le même poisson ci-dessus et ci-dessous, le mimétisme d’une truite avec les éléments qui l’entourent est toujours assez impressionnant!

Nous pêchons uniquement en nymphe au fil, l’heure d’une véritable découverte en sèche viendra lors d’un autre séjour.

Jérémy à l’œuvre !

Mon ami le peintre se régale 🙂

On y a pris que des poissons sauvages, aucune truite dite “surdensitaire”.

La rivière est majestueuse.

Elle est relativement puissante! Hormis quelques secteurs plus accessibles, elle n’est pas aisée d’accès aux personnes qui ont des difficultés dans leurs déplacements les pieds dans l’eau sur des fonds de blocs rocheux très variés en formes et en tailles. C’est un facteur qui probablement y réduit assez sensiblement la fameuse pression de pêche. Mes différents séjours réalisés depuis lors sur cette vallée me permettent d’avoir plusieurs flèches à mon arc et d’ajuster les parcours choisis aux capacités de chacun.

Trois heures de pêche c’est assez peu, mais l’accès à la suite du secteur devenait compliqué et cette mise en bouche nous convenait déjà bien. Après cette chouette matinée, on consacrera un bon bout de la journée à faire du repérage dans un décor pyrénéen comme on les aime!

On est mi-octobre, week-end de fermeture de la pêche et on observe un peu de neige sur les cimes.

Jusqu’à ce qu’on tombe sur un troupeau de moutons qu’on laissera cheminer en paix.

On terminera la journée sur un tout autre format de rivière pour une pêche en sèche.

Ou très légère en nymphe.

Les poissons s’ils sont nécessairement plus petits en moyenne, sont également très jolis.

C’est très différent de la pêche du matin, mais on se régale tout de même. Ce bout de fin de journée vient ainsi compléter cette première partie de repérage.

Le même poisson ci-dessous, pour le plaisir des yeux.

Fin du bal vers 19h15 avec ce dernier poisson pour Jérémy. Il est temps d’aller nous poser à une terrasse, manger quelques tapas et boire une paire de cervezas avec l’ami Camille qui nous rejoignait alors pour la suite de l’aventure.

Suite que je viendrais vous compter une autre fois, à travers un nouvel article, si j’en trouve le temps!

Je vous dis à bientôt pour des nouvelles d’ici ou d’ailleurs,

Stéphane

Info complémentaire: sur cette rivière la date de fermeture, en 2023, sera le dimanche 15 octobre pour le droit de pêche en no-kill (ou le 27 août pour le droit de pêche qui permet de garder des poissons).